Reprise des réunions en fanfare (lundi 8/9/25)
La saison a commencé sous les meilleures auspices, une soixantaine d'espèces ont été apportées par les participants (12).
Réunions : tous les 2e et 4e lundis à 20 H au pôle associatif Lou Blazer 12 rue Renaud de Bourgogne MONTBELIARD (voir calendrier)
Sortie du 23 octobre 2024 dans la Réserve Naturelle des Ballons Comtois (RNBC) guidée par Sébastien COULETTE
Cette
sortie, organisée par les gestionnaires de la réserve, fait suite à d’autres
prospections réalisées depuis 2008 dans la RNBC. Initiées par la Société
mycologique du Pays de Montbéliard (SMPM) et des membres du réseau mycologique
de l’ONF, ces rencontres ont pour but de permettre un échange entre
gestionnaires des milieux forestiers et membres de sociétés mycologiques
locales.
Cette année, des membres de la Société mycologique du Territoire de Belfort quelques naturalistes locaux ont complété l’équipe SMPM.
Ont participé : F. Boulay, S. Coulette, M. Gaillardet, D. Graffe, C. Grapinet, A. Greset, D. Sugny, A.Tarin, J.-M. Warin.
La Réserve naturelle des Ballons comtois est un site unique. A la fois franc-comtoise et lorraine, elle protège un vaste massif granitique montagneux de 2259 ha situé entre 650 et 1216 m d’altitude. La forêt, composée d’un mélange de hêtres et de sapins blancs principalement, sont omniprésents.
157 espèces ont été observées au cours de la journée, dont 3 sont nouvelles pour la fonge de la Haute-Saône et une pour celle de Franche-Comté.
La zone prospectée le matin, a permis de répertorier à elle seule 124 espèces dont beaucoup possèdent une haute valeur patrimoniale du fait de leur rareté ou de la naturalité de leur habitat. Le site est tout-à-fait remarquable et mériterait de rester inexploité pour conserver ce niveau de naturalité et ce volume de bois mort impressionnant qui est si important pour la biodiversité.
La zone visitée l’après-midi, bien qu’assez fréquentée par les humains, est intéressante pour la fonge car nous y avons observé Pleurocybella porrigens, l’une des espèces emblématiques de la fonge des Vosges Saônoises, ainsi qu’une espèce nouvelle pour la fonge de Haute-Saône et une autre pour celle de Franche-Comté.
De
beaux résultats qui vont enrichir la connaissance de la fonge de la RNBC et de
ses environs.
Une convention a été signée le 3 janvier 2023 entre la SMPM et les différents propriétaires de parcelles situées à Voujeaucourt. Il s’agit de pelouses qui hébergent des plantes peu communes et des champignons en grande raréfaction (hygrocybes, entolomes, etc.). La municipalité s’est engagée à faire une fauche annuelle et la SMPM assurera le suivi scientifique en faisant des inventaires réguliers des plantes et des champignons.
Une saison mycologique qui commence bien !
Le 14 septembre 2022, les mycologues de la SMPM participent à la première réunion de la nouvelle saison et ne sont pas venus les mains vides, voyez plutôt :
Agaricus
campestris var. equestris,
l’Agaric
champêtre variété équestre.
Panaeolus
retirugis, le Panéole ridé
Caloboletus
radicans,
le Bolet radicant
Rheubarbariboletus
armeniacus,
le Bolet abricot
Amanita
caesarea, l’Amanite des césars
Lactarius
ruginosus, le Lactaire à marge festonnée.
Cyclocybe cylindracea, la pivoulade
Hemileccinum depilatum, le Bolet chauve
Rubroboletus rubrosanguineus,
Par un temps froid et ensoleillé, avec une bise bien marquée, vingt cinq personnes se sont données rendez-vous sur le parking de la salle des fêtes de Sainte Marie.
Trois groupes sont allés prospecter la forêt proche en contre bas du château d'eau et route de Saint
Julien.
Malgré les conditions météorologiques défavorables, la récolte fut certes, fructueuse a permis d'identifier une soixantaine d'espèces à savoir quelques bolets, amanites, cortinaires et lactaires où certaines ont brillé pas leur absence.
Sur des tables improvisées, les champignons ont été présentés et déterminés. Les membres de la Société Mycologique du Pays de Montbéliard ont répondu aux nombreuses questions d'un public intéressé et en particulier sur la comestibilité.
Merci pour la participation de chacun.
Une espèce remarquable a été trouvée : la pholiote ridée (Rozites caperata)
Photo du net
Synthèse des animations 2020 de la SMPM pour
Pays de Montbéliard Agglomération
par C. Dubourgeois, M. Gaillardet, R. & D. Sugny
Animation à Raynans (25), vers les étangs des Princes, le 3 octobre
Résumé par M. Gaillardet & R. Sugny : 11 personnes dont 3 enfants et 4 membres de la SMPM : (G. Bouget, M. Gesbert, R. Sugny et M. Gaillardet) sont au rendez-vous sur le parking de l'étang des Princes en début d’après-midi. Le temps est sec et légèrement venteux avec une température de 12°C, conditions propices à la cueillette. D’emblée les participants se montrent très intéressés par la sortie et avides d’enrichir leurs connaissances. La prospection a lieu dans les pelouses et les bois qui sont autour de l'étang, ce qui permet de récolter une trentaine d'espèces. Peu de champignons dans les prés mais les espèces forestières sont au rendez-vous, en petit nombre compte tenu du fait que la saison mycologique commence seulement. Citons quelques espèces parmi celles qui sont observées dans les bois : l’Amanite phalloïde, l’Amanite citrine, la Calocère visqueuse, la Collybie à pied en fuseau, la Collybie radicante, le Cortinaire roux et blanc, le Géastre sessile, l’Helvelle crépue, la Psathyrelle grêle, la Russule intègre et la Tramète bossue.
Le Géastre sessile, présent en grand nombre dans la litière d’aiguilles d’épicéas, est l’espèce qui suscite le plus d’intérêt pour les participants.
Le Cortinaire roux et blanc (Cortinarius ophiopus = C. rufoalbus), peu commun, n’a pu être déterminé qu’après la sortie. Il est bien caractérisé par son chapeau sec et feutré, ses lames à peine lilacines et son voile blanc très abondant restant accroché au bord du chapeau, formant presque un anneau sur le pied et des guirlandes qui deviennent vite ochracées.
La récolte est modeste, ce qui laisse du temps pour parler largement de mycologie et de botanique.
Une belle sortie, avec de nombreuses questions des participants
auxquelles les membres SMPM ont pu répondre avec plaisir. Divers domaines font
l’objet d’interrogations, parmi lesquels la toxicité et la comestibilité des
champignons.
Animation
à Solemont (25), le 17 octobre
Résumé par C. Dubourgeois : 26 personnes sont présentes à 14H 15 devant la mairie de Solemont (25) dont 6 adhérents de la SMPM. Comme le milieu forestier est bien pauvre en ce moment, nous décidons de prospecter dans deux pâtures bordées d’arbustes et d’arbres. Les ramasseurs de champignons sont tout de suite comblés ! Des roses (Agaricus campestris) par centaines, accompagnés de quelques espèces moins connues telles que :
- Pholiota gummosa, la Pholiote gommeuse,
- Melanoleuca
melaleuca, le
Tricholome blanc et noir,
- Coprinus
comatus, le
Coprin chevelu,
- Coprinus
atramentarius, le
Coprin noir d’encre,
à consommer sans alcool,
- Parasola
plicatilis, le Coprin parasol,
- Macrolepiota
procera, la
Lépiote élevée, un très bon champignon,
- Macrolepiota
mastoidea, la Lépiote mamelonnée, comestible,
- Leucoagaricus
leucothites,
la Lépiote pudique, comestible,
- Marasmius oreades, le Marasme des Oréades, souvent appelé "queue dure" dans la région.
Les paniers étant bien remplis, les guides du jour proposent de passer une 1/2 heure dans la forêt proche pour changer de biotope. Voici les espèces trouvées :
- Clitocybe
nebularis,
le Clitocybe nébuleux, pas toujours bien toléré par les estomacs,
- Inocybe geophylla et sa variété lilacina, tous deux très toxiques,
- Lepista
glaucocana, la Lépiste gris glauque,
- Lepista sordida, la Lépiste sordide,
- Clitocybe
odora, le
Clitocybe anisé, qui sent le pastis,
- Galerina
marginata,
la Galère marginée, mortelle,
- Lactarius
torminosus,
le Lactaire à coliques,
- Coprinellus
radians, le Coprin à feutre roux,
- Agaricus
sylvicola, l’Agaric
anisé des bois,
- Mycena
pura, la
Mycène pure, toxique,
- Lacrymaria
lacrymabunda,
le Lacrymaire larmoyant,
- Russula integra, la Russule des épicéas.
Citons aussi quelques trouvailles apportées par les membres de la SMPM :
- Lepista
luscina, l’Argouane
des prairies, en voie de disparition,
- Laetiporus
sulphureus,
le Polypore soufré, aux couleurs fluo,
- Suillus grevillei, le Bolet élégant et S. viscidus, le Bolet visqueux, des bolets liés aux mélèzes.
En tout, 45 espèces sont exposées sur la table que Samuel a apportée. Elles constituent une base qui permet d’alimenter les discussions et de prolonger l’horaire jusqu’à 17H.
Animation au Crêt des Roches à Pont-de-Roide, le 25 octobre
Résumé par D. Sugny : une douzaine de participants dont un enfant et trois guides SMPM se retrouvent près du Fort des Roches, sous un beau soleil, pour passer un bon moment ensemble et découvrir les champignons des environs. Deux groupes sont constitués, de façon à respecter les consignes en vigueur. La prospection a lieu dans des bois clairs de feuillus, sous des pins sylvestres ou dans des lisières herbeuses. Nous sommes sur une corniche calcaire thermophile et les champignons sont au rendez-vous, pour le plus grand plaisir de chacun.
D’emblée les pins sylvestres nous offrent de magnifiques spécimens du Bolet à base rose (Suillus collinitus), de la Russule intègre forme pourprée (Russula integra f. purpurella) et du Tricholome du Trentin (Tricholoma pessundatum), trois espèces peu communes. Cela permet de présenter au public les trois modes de vie des champignons, à savoir les espèces qui se nourrissent de l’humus ou de matière en cours de dégradation, celles qui vivent en parasites et celles qui échangent de la nourriture avec des arbres. Mais les bois clairs de feuillus ne sont pas en reste car d’autres espèces nous attendent, telles le Clitocybe nébuleux (Clitocybe nebularis), toujours très convoité et l’Agaric anisé des bois (Agaricus sylvicola), délicieux comme tous les agarics jaunissant à odeur d’anis. Le Paxille enroulé (Paxillus involutus) est présenté en détail et les petites lépiotes sont signalées au public, toutes ces espèces étant mortelles. De jolies mycènes roses (Mycena rosea) égaillent les sous-bois tandis que des espèces moins banales se cachent dans les tapis de feuilles mortes :
Plus de 40 espèces de champignons sont ainsi récoltées au cours de la sortie.
Au fil de la promenade mycologique et lors de la présentation finale, des questions sont posées aux guides concernant la toxicité ou la comestibilité des espèces. Des expériences culinaires sont partagées, tout cela dans une ambiance très conviviale. Un bel après-midi en plein air dans un beau cadre automnal, loin des soucis du quotidien…
Michel présente une espèce aux participants, à Raynans. Cliché R. Sugny
Mise en commun des récoltes aux étangs des Princes à Raynans. Cliché M. Gaillardet
Le Cortinaire roux et
blanc, trouvé au cours de l’animation aux étangs des Princes à Raynans.
Présentation des espèces sur table au Crêt des Roches. Cliché D. Sugny
La Lépiote ocre soufré, observée au Crêt des Roches. Cliché J.M. Moingeon
Cortinarius
humolens, observé au Crêt des Roches. Cliché J.M. Trindel
Animation du 3 octobre 2020 à Château-Lambert
par D. Sugny
La SMPM ayant été sollicitée par Marie-Hélène Moritz, co-directrice de la Maison de la Nature des Vosges Saônoises, pour animer un après-midi sur le thème des champignons, je suis allé à Château-Lambert (70) pendant qu’une autre équipe faisait une sortie 1,2,3…Nature vers les étangs des Princes à Raynans (25). L’animation s’est déroulée dans la Maison de la Nature puis en forêt.
A - Dans la Maison de la Nature des Vosges Saônoises
1)
Présentation générale du monde des champignons (différences par rapport aux plantes,
différents milieux où on
les trouve).
2)
Rôle et
utilité des champignons dans la nature (parasites, saprophytes, symbiotiques).
3)
Différentes
phases du développement des champignons.
4)
Présentation
des grands groupes de champignons.
5)
Morphologie
des champignons.
6) Conseils concernant la cueillette des champignons avec distribution de plaquettes de la Société mycologique du Pays de Montbéliard (SMPM).
Marie-Hélène Moritz intervient à son tour pour présenter les différentes phases du développement des champignons en prenant l’exemple des amanites. Elle distribue des jeux de dessins à chaque participant, le but étant de mettre les pièces du puzzle dans l’ordre pour obtenir le cycle présenté ci-dessous. Cette activité est très ludique.
Différentes
phases du développement d’une amanite.
B - En forêt, dans la commune du Haut-du-Them-Château-Lambert
Lieu de prospection : à 900 m d’altitude, non loin de l'ancienne maison forestière de la Pranzière et de la Source de l’Ognon, sur le sentier Jean Tissot, dans une hêtraie-sapinière mêlée d’épicéas, sur sol caillouteux et très moussu. La présence du Myrtillier et du Polytric élégant indique que le sol est acide, celle des mousses montre que la station est fraîche.
Les champignons suivants sont observés :
Amanita citrina, l’Amanite citrine, acidiphile, liée à un sapin blanc,
Amanita muscaria, l’Amanite tue-mouches, liée à un épicéa,
Ditiola pezizaeformis, sur bois mort de sapin blanc,
Fomes fomentarius, l’Amadouvier, sur une chandelle de hêtre,
Fomitopsis pinicola, le Polypore marginé, sur gros bois mort de hêtres, sapins et épicéas.
Gymnopus perforans, le Marasme perforant, greffé sur des centaines d’aiguilles d’épicéas,
Hypholoma fasciculare, l’Hypholome en touffes, sur plusieurs souches (feuillus et conifères),
Hypholoma lateritium, l’Hypholome couleur de brique, sur une souche,
Pycnoporellus fulgens,
le Polypore flamboyant, sur un fût mort moussu de conifère couché au-dessus
d’une petite cuvette temporairement inondée. Cette espèce, qui se développe sur
bois mort de conifères, rarement de feuillus, dans les forêts anciennes ou peu
anthropisées, était une rareté en France jusque dans les années 2000. Elle est
de moins en moins rare mais affectionne toujours des stations fraîches
(bordures de tourbières ou de lacs, par exemple). Elle semble donc à la fois
thermophile et humidiphile, c’est-à-dire qu’elle a besoin de chaleur mais aussi
d’humidité atmosphérique pour se développer et fructifier. D’autre part, cette
espèce s’installe souvent sur des arbres qui ont été d’abord colonisés par le
polypore marginé, ce qui est le cas dans cette station de façon très marquée
(l’un des spécimens de polypore flamboyant se développe à l’emplacement d’un
exemplaire très âgé de polypore marginé).
Scleroderma citrinum, le Scléroderme commun, au sol (espèce acidiphile),
Stereum hirsutum, la Stérée hirsute, sur bois mort de hêtre et d’autres feuillus.
Présentation
du Marasme perforant, greffé sur des aiguilles. Cliché V. Henniaux
Clichés des espèces les moins courantes dénichées par le public :
Ditiola pezizaeformis, sur bois mort de sapin blanc. Cliché D. Sugny
Pycnoporellus
fulgens, le Polypore flamboyant. Cliché V. Henniaux, découvreur de la
station.