21 janvier 2021

 

Animation du 3 octobre 2020 à Château-Lambert 

par D. Sugny

            La SMPM ayant été sollicitée par Marie-Hélène Moritz, co-directrice de la Maison de la Nature des Vosges Saônoises, pour animer un après-midi sur le thème des champignons, je suis allé à Château-Lambert (70) pendant qu’une autre équipe faisait une sortie 1,2,3…Nature vers les étangs des Princes à Raynans (25). L’animation s’est déroulée dans la Maison de la Nature puis en forêt. 

A - Dans la Maison de la Nature des Vosges Saônoises

1)      Présentation générale du monde des champignons (différences par rapport aux plantes,

        différents milieux où on les trouve).

2)      Rôle et utilité des champignons dans la nature (parasites, saprophytes,  symbiotiques).  

3)      Différentes phases du développement des champignons.

4)      Présentation des grands groupes de champignons.

5)      Morphologie des champignons.

6)      Conseils concernant la cueillette des champignons avec distribution de plaquettes de la Société mycologique du Pays de Montbéliard (SMPM).

Marie-Hélène Moritz intervient à son tour pour présenter les différentes phases du développement des champignons en prenant l’exemple des amanites. Elle distribue des jeux de dessins à chaque participant, le but étant de mettre les pièces du puzzle dans l’ordre pour obtenir le cycle présenté ci-dessous. Cette activité est très ludique.

                                        Différentes phases du développement d’une amanite.

B - En forêt, dans la commune du Haut-du-Them-Château-Lambert

Lieu de prospection : à 900 m d’altitude, non loin de l'ancienne maison forestière de la Pranzière et de la Source de l’Ognon, sur le sentier Jean Tissot, dans une hêtraie-sapinière mêlée d’épicéas, sur sol caillouteux et très moussu. La présence du Myrtillier et du Polytric élégant indique que le sol est acide, celle des mousses montre que la station est fraîche.

Les champignons suivants sont observés :

Amanita citrina, l’Amanite citrine, acidiphile, liée à un sapin blanc,

Amanita muscaria, l’Amanite tue-mouches, liée à un épicéa,

Ditiola pezizaeformis, sur bois mort de sapin blanc,

Fomes fomentarius, l’Amadouvier, sur une chandelle de hêtre,

Fomitopsis pinicola, le Polypore marginé, sur gros bois mort de hêtres, sapins et épicéas.

Gymnopus perforans, le Marasme perforant, greffé sur des centaines d’aiguilles d’épicéas,

Hypholoma fasciculare, l’Hypholome en touffes, sur plusieurs souches (feuillus et conifères),

Hypholoma lateritium, l’Hypholome couleur de brique, sur une souche,

Pycnoporellus fulgens, le Polypore flamboyant, sur un fût mort moussu de conifère couché au-dessus d’une petite cuvette temporairement inondée. Cette espèce, qui se développe sur bois mort de conifères, rarement de feuillus, dans les forêts anciennes ou peu anthropisées, était une rareté en France jusque dans les années 2000. Elle est de moins en moins rare mais affectionne toujours des stations fraîches (bordures de tourbières ou de lacs, par exemple). Elle semble donc à la fois thermophile et humidiphile, c’est-à-dire qu’elle a besoin de chaleur mais aussi d’humidité atmosphérique pour se développer et fructifier. D’autre part, cette espèce s’installe souvent sur des arbres qui ont été d’abord colonisés par le polypore marginé, ce qui est le cas dans cette station de façon très marquée (l’un des spécimens de polypore flamboyant se développe à l’emplacement d’un exemplaire très âgé de polypore marginé). 

 

Scleroderma citrinum, le Scléroderme commun, au sol (espèce acidiphile),

Stereum hirsutum, la Stérée hirsute, sur bois mort de hêtre et d’autres feuillus.

Présentation du Marasme perforant, greffé sur des aiguilles. Cliché V. Henniaux

                                Clichés des espèces les moins courantes dénichées par le public :

Ditiola pezizaeformis, sur bois mort de sapin blanc. Cliché D. Sugny 

 

Pycnoporellus fulgens, le Polypore flamboyant. Cliché V. Henniaux, découvreur de la station.









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